Une première étapes axée sur l'exploration de leur approche pédagogique et de leur style d'enseignement. En développant une connaissance approfondie de leur mode de fonctionnement, je serais à même de cerner les besoins des enfants et de me réajuster en fonction des échanges.
Selon les principes posés par Marie Preston, dans son ouvrage, il est primordial que cette rencontre soit celle de la discussion et de l’échange, en vue mener un travail artistique de recherche autour du nourricier, en s’appuyant sur les expériences et les pratiques coopératives.

Une deuxième classe sera en charge de la préparation des fermentations et des plats, en se servant de plantes récoltées. Nous cuisinerons ces plats en nous inspirant des recettes imaginées par les autres enfants. Nous photographierons les étapes de préparation afin d'ajouter des images à notre livre de cuisine.

Nous allons confectionner une vaisselle qui sera à la fois personnelle et commune, nous ne nous limiterons pas à créer nos propres couverts ou assiette, mais nous les produirons pour cette co-création que rassemble les 3 classes.
L'argile sera teintée à l'aide d'encre végétale, préparée collectivement à partir de végétaux que nous récolterons.

Une classe aura pour tache de se concentrer autour de la cueillette et de l’écriture de recette. Nous partirons se balader à proximité ou dans la cour de l'école, pour examiner la végétation et de comprendre quelles plantes sont comestibles. Cela nous permettras d'élaborer et imaginer nos recettes néolithiques, dans le but de créer un ouvrage culinaire.

C'est lors d'un repas partagé, un banquet festif que les contributions artistiques seront présenté. Nous pourrons déguster et savourer les plats qui auront été cuisinés lors des ateliers, en utilisant la vaisselle fabriquée en groupe. Ce moment fort sera l'opportunité pour les enfants de partager et de présenter leurs créations autour du livre de recettes réalisé collectivement, un support pour mettre en valeur les énergies collectives et gastronomiques, témoignage des individualités et de leurs connexions.

De la Préhistoire à notre ère, les paysages ont été traversés, façonnés et apprivoisés par différentes cultures. Ces différentes évolutions nous ont amenées à penser autrement notre alimentation, certaines variétés disparaissent et s’épuisent, tandis que d’autres ressurgissent.
Elles ont aussi apporté la sédentarisation des chasseurs-cueilleurs, il y a dix mille ans avant notre ère, qui ont mis en place les bases de la cuisine et du repas partagé que nous connaissons aujourd’hui.
L’invention de cuisine, le rapport à la cuisine que nous connaissons aujourd’hui accompagne donc ce néolithique, les aliments y étaient transformés, la viande séchée ou fumée, on y trouvait aussi du bouilli, voir du pourri volontaire.

Mettre en place une initiative de co-création qui deviendra le cadre d’une réflexion collective portant sur le nourricier, cet élément qui a façonné notre monde et notre manière de nous alimenter.
Proposer un espace de création pour permettre à chaque enfant de s’intégrer dans un processus créatif, où chacune et chacun s’exprimeront et échangeront à partir de sa singularité en vue de créer un commun autour d’un livre de recette néolithique collective.

Cette initiative de co-création deviendra le cadre d’une réflexion collective et hybride autour d’une cuisine archéologique venant convoquer différents savoir et méthode. Elle se manifestera par le travail de l’argile, celui de la cueillette et de la cuisine, de l’écriture et de la mise en forme avec la création d’un livre de recette collective.
En concertation avec les enseignants, ces répartitions de co-création seront arrêtées en fonction des options réalisables dans leur classe.

Quelle était la nourriture des ancêtres qui vivaient le long du fleuve Loire et sur les rives de l’Atlantique ? Que récoltaient-ils lors de leur cueillette ?
De quelles manières mythes, histoires anciennes et actuelles peuvent-elles s’entremêler pour donner naissance à des recettes uniques ?

L’alimentation est ce qui nous relie à la nature, la production d’une nourriture est liée à la terre, à l’eau, au soleil. Elle est le reflet des modes de vie liés aux contraintes géoclimatiques, au territoire et au terroir. « Faire les aliments » est l’expression d’une relation dynamique entre individus et ressources naturelles, entre appartenance sociale et culture. L’alimentation, objet du quotidien, est un « fait total social », un prisme de lecture de l’évolution des sociétés.

Consciente d’évoluer dans un monde changeant, elle construit un travail protéiforme à partir des réalités complexes des phénomènes globaux : histoire coloniale, économie de la destruction et inégalités sociales font l’objet de mise en récit esthétisée venant chahuter l’hégémonie de la culture mondiale et inculper les rapports de domination.

Par le biais de dispositif de création participatif, l'artiste expérimente le renversement des hiérarchies des savoirs et des récits coloniaux, en sollicitant récits personnels, coutumes locales et formes qui leurs sont associées.

La démarche de Lila Lou Séjourné invite à une autre lecture du monde moderne.

Le collectif Bonus propose des ateliers d’artistes, un espace d’exposition, un atelier de production tourné vers les pratiques d’impression et d’édition, des actions à destination des publics, des résidences d’artistes, des bureaux pour les associations et plus encore. Le projet Bonus incarne une dimension coopérative et se définit comme un incubateur de dynamiques artistiques.

Bonus travaille à la valorisation des talents et compétences présents au sein d’un environnement culturel nantais fertile et en constante émulation. Il répond aux nécessités d’échanges de savoirs et de mutualisation de moyens et d’espaces. Par cela, Bonus se veut également soutien à l’émergence de carrières artistiques.