La broderie est un art inscrit dans l’histoire du monde, tel un marqueur identitaire. Des femmes de toutes parts brodent/ont brodé des signes/motifs/symboles qui leur sont propres, elles sont la représentation de leurs cultures et leurs histoires, mais aussi des rites et des croyances. À travers mes différentes résidences de recherches, je me suis toujours retrouvé face à différentes types de broderie et de tissage, à différentes histoires et contes qui culminent autour. La broderie peut être ainsi vue comme porteuse d’histoire, qui à travers le temps permet de créer une cartographie des vies et des luttes de peuples et population dans le monde. Par exemple, les signes et symboles sont ce qui différencie les broderies et tissages du monde entier, dans la forêt amazonienne et plus précisément dans les contrer du peuple Shipibo au Pérou, les broderies représentent ici des cartographies, telles des routes, des guides qui permettent de se repérer lors des rituels activés avec des plantes maestra (ayahuasca).
Créer des ponts entre différentes histoires.
La relation à l’objet est complexe : celle-ci peut être affective, symbolique, économique puisqu’il a une valeur d’usage et d’échange.
Donner forme à différentes saveurs culturelles.
Dans chaque culture, pays (pour la majorité), les temps du repas font partie des moments fort lors d’une rencontre, c’est un temps d’échanges, de découverte et celui de la discussion. Cette étape des ateliers que j’envisage fait écho à des recherches pensé avec Sarah Normand et se situe dans une continuité de mon travail qui questionne ces notions d’échanges et de rencontres.
En février 2020, avec Sarah Normand, nous avons mi en place un temps de travail/ atelier au sein de la Maison de quartier Madeleine-Champs de Mars, à Nantes, où nous avons réfléchi collectivement et de manière individuelle autour des questions de déplacements migratoires et aux déplacements de l’ordre du quotidien. Ce fut un projet principalement dédié à des personnes issues de l’immigration, exilé, isolé (car nous avions pour souhait avec Sarah, de permettre à chacun d’exprimer des maux/mots sous d’autres formes plastiques) et toute personne qui souhaite s’exprimer sur cette question, rencontrer « l’autre ». Le quatrième temps de cet atelier, fut de créer un temps de convivialité autour de la cuisine, de la gastronomie culturelle de chacun en partant de l’idée d’un souvenir, d’un goût (madeleine de Proust) nous envisagerons peut-être un repas collectif pour la restitution ou créer une fusion de souvenir culinaire ? Ce projet d’atelier n’a malheureusement pas pu prendre la place que nous aurions voulue, car nous avons été confrontées aux temps des confinements.