Le jumelage désigne un partenariat privilégié instauré dans la durée, entre une école et une structure culturelle.

Sur 2 à 3 années, le jumelage :
• permet de dépasser la juxtaposition d’actions pour aboutir progressivement à une programmation collective et qualitative,
• favorise le partage de connaissances et de pratiques, l’engagement des équipes et l’implication des enfants,

Il se concrétise par un programme d’actions entre l’école et la structure concernant à minima le temps scolaire.
• Sur la base des ressources proposées par la structure, une programmation par classe ou niveau de classes en cohérence avec le projet d’école est conçue prenant en compte une évolution pour l’année 2.
• Selon les moyens dédiés, le jumelage pourra concerner également les enfants sur le temps périscolaire, le personnel éducatif et les familles.
• Testé avec des structures et écoles volontaires en 2022-2023, le jumelage se conclura en année 1 par une réunion bilan. Les équipes devront faire valoir leur volonté et leur engagement pour poursuivre cette programmation conjointe en année 2.

LA STRUCTURE CULTURELLE
Pour être éligible, la structure doit programmer des activités ou spectacles pour lesquels elle priorisera une ou plusieurs écoles.
Elle doit pouvoir assurer la coordination et la mise en œuvre du projet.

L’ÉCOLE
La candidature d’une école doit porter sur l’engagement de plusieurs enseignants et présenter un argumentaire précisant l'objectif pour l'école, pour les classes ou par niveau.

Ces échanges permettent la construction d'une programmation par classe pour l'année :
- le CCC présente le déroulé du programme et la démarche du photographe
- le CCC propose une visite de l'exposition de Luca Gilli, première exposition du programme
- les partenaires éducatifs et culturels se mettent d'accord sur les objectifs communs du jumelage.

Pour toutes classes de l'école (même celles qui ne sont pas en "jumelage") :

Entre septembre et décembre :
1/ Visite commentée au Centre Claude Cahun de l’exposition de Luca Gilli "Incognita":
"À travers l’accumulation d’objets d’un quotidien suspendu, objets usés, débraillés, diminués Luca Gilli observe comment le corps reste visible dans toutes ces marques du temps, écriture et déchirure des hommes. Face aux récits de ces corps en suspension, l’artiste donne aussi à penser à un autre corps : celui du regardeur. Comment le corps réagit à un vide qui se déploie dans sa pesanteur et s’écrit par la collection ? Luca Gilli met en scène les archives de jours tranquilles, d’ennuis peut-être. Il met en scène ces archives pour réfléchir l’histoire comme une matière en construction."

Entre janvier et mars :
2/ Visite commentée au Centre Claude Cahun de l’exposition de Justyna Mielnikiewicz :
"Justyna est née en Pologne et sa carrière de photojournaliste a commencé en 1999, alors qu'elle travaillait pour le quotidien Gazeta Wyborcza, à Varsovie. Depuis 2001, elle travaille en tant que photographe documentaire indépendante et se consacre à des projets personnels à long terme.
Entre 2001 et 2013, après s'être installée en Géorgie, elle a voyagé et travaillé sur un long reportage sur le Caucase du Sud et ses conflits. Le livre Woman with a Monkey - Caucasus in Short Notes and Photographs, qui retrace son travail pendant cette période, a été publié en 2014.
Justyna vit à Tbilissi et, parallèlement à ses propres photographies documentaires, elle donne des ateliers et est disponible pour des conférences sur ses expériences de voyage et de documentation dans les pays de l'ancienne Union soviétique."

3/ Visite commentée au Centre Claude Cahun et Parc du Grand Blottereau de la double exposition du duo suisse Onorato et Krebs "Futur Memories" :
"Futur Memories interroge la manière dont l’évolution de notre représentation de l’avenir au cours des dernières décennies affecte notre perception du présent et conditionne nos réactions aux changements en cours. Recréées par Taiyo Onorato et Nico Krebs pour la plupart à partir de documents d’archives, les images de cette série illustrent le fait que toute vision ou représentation de l’avenir est nécessairement un collage d’images tirées du passé. En utilisant une combinaison de photographies analogiques grand format et de diverses technologies laser à commande numérique, les artistes ont créé un monde visuel qui emprunte à la science-fiction et adopte une approche associative d’un monde émotionnel oscillant entre l’optimisme de l’enfance des artistes et le dystopisme de l’époque actuelle."

Besoins spécifiques Vous pouvez consulter le padlet pour avoir les dossiers complets des expositions.

2 classes en "approfondir" ; 6 rencontres par classe
8 classes en "explorer" : 4 rencontres par classe

1. Présentation de la démarche du photographe et échange à partir d’image tirées de l’histoire de la photographie
2. Mise en place d’un studio photo et question autour de l’autoportrait/portrait.
3. Séance photo portrait/autoportrait
4. Travail sur la mise en scène : comment créer des personnages en photographie ?
5. Séance photo : mise en scène et personnages
6. Sélection des images, choix des images à agrandir (une par série) et mise en place pour l’exposition

Besoins spécifiques Un vidéo projecteur pour le premier atelier

Outils, ressources mis à disposition des équipes pour faciliter l’appropriation des connaissances pour les élèves (sensibilisation des enseignants,(visites…) :
un padlet a été créé pour le jumelage (cf lien actif dans les modalités) : présentation des expositions, présentation du Centre Claude Cahun, présentation du photographe
Toute l'année, le padlet sera enrichi par le CCC.

Le moyen d'appropriation des ateliers, surtout pour les enfants, est le temps de restitution qui serait organisé avec l'école en fonction du calendrier de fin d'année pour que les travaux réalisés durant les ateliers soient visibles des familles au moment de la fête de l'école.
Pourraient être proposées les images tirées et agrandies/ des projections/ des lectures de textes réalisés pendant les ateliers.

Céline Gobillard - photographe nantaise
Céline Gobillard De formation pluridisciplinaire (Sciences économiques, Sociologie, Urbanisme), Céline Gobillard exerce pendant une dizaine d’années dans le champ du Développement Social Urbain. Elle accompagne l’émergence de projets culturels de territoire hors les murs, en partenariat avec les équipements culturels présents sur les territoires. Depuis 2014, elle intègre l’équipe de direction artistique de L’Oiseau bègue, dans laquelle j’interviens en tant que photographe et metteur en scène. Les créations proposées par la compagnie mêlent textes, images et musique. Elles donnent lieu à des expositions, ainsi qu’à des formes scéniques (entre théâtre et concert).

Andrea Warsaff- photographe nantaise
Andrea Wasaff est diplômée de l’École de cinéma du Chili (Santiago). Son travail vidéo interroge le lien entre la fiction et la danse. Des fictions dansées, sous la forme de sculptures en mouvement, expressives, interprétées par des femmes. Ces œuvres quasi narratives évoquent la transformation, la mutation, le dédoublement. Sa démarche photographique est très intuitive. Son sujet est l’humain dans le paysage qui l’abrite, tel un « garde-corps » ; une idée de la fragilité, de la précarité du moment.

Le Centre Claude Cahun est un espace d’exposition dédié à la photographie contemporaine situé à Nantes depuis 2004. Lieu de visibilité, d’expérimentation et de réflexion sur la photographie en train de se faire, la Galerie a aujourd'hui une reconnaissance régionale, nationale et internationale auprès des acteurs professionnels. Il est membre du réseau national DIAGONAL (réseau de diffusion de la photographie du Ministère de la Culture) et du Pôle des Arts Visuels des Pays de la Loire.

Nos actions :
- Défendre une programmation exigeante
- Imaginer des programmes d’éducation à l’image ambitieux auprès des scolaires et des publics dits « éloignés de la culture »
- Développer un centre de ressources en relation avec les photographes locaux

Le Centre Claude Cahun est une association à but non lucratif co-fondée par Yolande Mary qui la dirige actuellement avec Emilie Houssa, historienne de l’art. Elina Brotherus, artiste finlandaise reconnue, est devenue présidente d'honneur de l’association en 2022. Le projet de ce centre de la photographie à Nantes repose sur l’engagement de toute l’équipe pour créer un véritable lieu de rencontres autour de la photographie. Ce lieu est pensé pour un public le plus large possible afin de constituer un centre de référence national et international.

L'équipe :
Co-directrices : Yolande Mary et Émilie Houssa
Chargée de la communication et du mécénat : Laura Bénéteau

Bureau : Philippe Leduc (président)/ Francis Ducreau (trésorier)/ Céline Gobillard (secrétaire)