• Point sur les objectifs pédagogiques poursuivis, notamment sur les programmes relatifs à l'alimentation et à l'hygiène humaines ainsi qu'aux échelles du vivant et à la biodiversité : quels enseignements la classe a-t-elle déjà traversé, quelles ressources pédagogiques ont déjà été explorées avec les élèves en amont de l'action, etc...
• Précision des effectifs de la classe et points d'attention spécifiques à chaque classe.
• Présentation des étapes du projet co-construit par l'intervenante et l'équipe pédagogique : orientations thématiques, pratiques plastiques (dessins, collages, écriture, voix et sons...) et nature de la restitution.

• Chaque classe bénéficiera de 4 séances d’atelier.

• La première séance est une intervention introductive autour du monde des micro-organismes. Cette séance permettra aux enfants de saisir les relations de complémentarité et d'équilibre entre l'espèce humaine et les micro-organismes avec lesquels elle cohabite au quotidien. Ces apports scientifiques seront les fondations d’un processus de création plastique et poétique, où le vivant invisible deviendra matière à récit, à invention, à rêverie.

• Tout au long de ce parcours, les élèves seront invités à poser un regard nouveau sur leur propre corps et à mettre en récits, en images et en gestes les histoires qu'ils s'y racontent.

• La restitution offrira aux élèves un moment de valorisation et de partage : l’occasion de présenter les paysages qu’ils ont imaginés, les sons qu’ils ont composés, les êtres qu’ils ont inventés. Visuels ou sonores, ces fragments d’univers seront les traces sensibles de leur plongée dans l’invisible — une invitation à regarder leur propre corps autrement, avec curiosité, respect et émerveillement.

Seront abordées des thématiques liées à nos relations au monde du micro-vivant, à partir de questions exploratoires, mêlant récit poétique et réponses scientifiques : Avec quel bestiaire habitons-nous nos corps ? Ces vivants savent-ils que nous sommes là ? Et si nos corps étaient des jardins, des planètes, des immeubles pour ces vivants ?

En suivant les interrogations formulées par les enfants et en se munissant de nos imaginaires comme microscopes, nous explorerons les équilibres et déséquilibres qui parcourent les écosystèmes que nous formons, les notions de symbiose et d'individu, de propreté et de saleté, les multiples échelles du vivant avec lesquels nous cohabitons le monde.

Première intervention : à la découverte des mondes invisibles
Cette première séance prend la forme d’une exploration sensorielle et imaginaire du monde des micro-organismes. À travers des expériences simples et des jeux de rôle, les enfants découvrent le rôle des êtres invisibles qui peuplent notre quotidien et habitent notre corps.

Exemple d’atelier (durée : 2h) :
• Sous forme de jeu de rôle, l’intervenante se présente comme un micro-organisme logé dans son propre corps. Elle raconte son habitat, ses besoins, son rôle dans l’équilibre ou les déséquilibres corporels : que se passe-t-il s’il prolifère ? s’il disparaît ?
À l’issue de cette rencontre, les enfants sont invités à imaginer et dessiner ce micro-organisme mystérieux. Après un temps d’échange sur leurs représentations, l’intervenante dévoile l’image réelle de l’être qu’elle incarnait. Un temps de réflexion est alors proposé : qu’évoque cette créature ? Que ressent-on face à ce vivant invisible qui nous accompagne ?

Interventions suivantes :
En fonction des orientations choisies avec l’équipe pédagogique et du niveau de la classe (cycle 2 ou 3), plusieurs formes d’interventions pourront être développées. Chaque séance proposera un va-et-vient entre des apports scientifiques — supports de l'imagination — et des temps de création plastique et poétique. L’objectif est d’ouvrir un espace où les savoirs deviennent matière à invention et à expression.

Exemple d’atelier (durée : 2h) :
• Si l'on dépliait un corps comme une mappemonde, elle couvrirait une étendue d’environ 1,70 m² chez un adulte (un peu moins chez un enfant). Partant de cette image, les élèves seront invités à concevoir une carte dessinée de l’écosystème qu’ils incarnent. En se décalquant eux-mêmes sur une grande feuille de papier, ils poseront les bases d’un territoire à explorer. En utilisant aussi bien des feutres et des crayons que des éléments naturels trouvés autour de l'école, il s'agira pour les élèves de s'inventer paysage habité, parcouru de reliefs, de créatures et d'environnements multiples et de répondre par l'imaginaire aux questions qui jalonneront leur récit : à quoi ressemblent les micro-organismes avec lesquels je vis ? Comment sont-ils répartis sur mon corps ? Comment occupent-ils ces espaces ? Quelles histoires puis-je écrire dans ce paysage ?

Besoins spécifiques • Salle dans l'école adaptée aux arts plastiques bénéficiant d'un stockage d'une séance sur l'autre
• Boîtes de pétri (gélose) microscopes junior
• Matériel graphique (papier, feutres, crayons de couleur, papier crépon, colle, craies, scotch, etc...)

Mots clés : Corps, vivant(s), micro-organismes, humain/non-humain, symbiose/dysbiose, équilibre/déséquilibre, relations, cohabitations. Individus, chimères, bestiaire, territoires et écosystèmes. Invisible, imaginaires, récits, poésie, monstres et doudous.

Verbes d'action : Découvrir, observer, prélever, prêter attention, (se) comprendre, se regarder et se familiariser avec son corps. Imaginer, illustrer, écrire, mettre en récit, cartographier, dessiner, chanter, faire de la musique, expérimenter, s'approprier.

Mathilde Dantec est artiste plasticienne et metteuse en scène, diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nantes en 2022.
Sa démarche de création explore les relations qui unissent humains et non-humains, vivants et non-vivants par l'intermédiaire de dispositifs de rencontre plastique et scénique, mêlant récits de fiction, poésie et culture scientifique. Elle termine actuellement un master de recherche en Éthique médicale à l'Université de Nantes. En parallèle des ateliers proposés, elle travaille depuis 2024 à la création d'un spectacle transversal arts et sciences, Éblouira vos en-dedans. Elle y développe une lecture poétique des notions d'individus biologiques et des rapports de symbiose qui participent d'assurer la physiologie de nos corps.